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S'installer comme nutritionniste

Qu’est-ce que le métier de nutritionniste ?

Le nutritionniste est le médecin spécialiste du rôle que joue l’alimentation sur notre organisme. Un rôle primordial prouvé par l’indiscutable maxime reprise par tous les professionnels médicaux : « La santé est dans l’assiette ! ».

Justement, c’est à lui que revient la délicate mission de dépister chez ses patients toutes les pathologies qui ont trait à la nutrition. Des pathologies variées et qui peuvent être très graves, comme le surpoids ou l’obésité, les intolérances et allergies alimentaires, le diabète de type 2, l’anorexie, la boulimie ou encore les phobies alimentaires, les troubles digestifs, et enfin tous ceux liés à un excès de cholestérol.

Bien entendu, pour une thérapie efficace le médecin nutritionniste ne se contentera pas de prescrire des solutions médicamenteuses ni un strict planning alimentaire. Son rôle est plus complexe : c’est à lui de comprendre l’origine même de ces pathologies. Il devra ainsi forcément être capable de se montrer à l’écoute de son patient, et d’instaurer avec lui un lien de confiance pour que ce dernier n’ait pas peur de se livrer. Une partie de son travail est donc étroitement liée avec la psychologie, les troubles alimentaires étant souvent la conséquence de traumatismes personnels plutôt que d’héritages génétiques. Ainsi son travail d’analyse ne se limite pas au décryptage des habitudes alimentaires d’un patient mais touche à d’autres points très personnels, comme par exemple à celui de son rapport aux autres et, plus généralement, à toutes les épreuves qui ont jalonné son parcours de vie.

Notons enfin que grâce à l’appui de ce spécialiste, en plus d’une nette amélioration au niveau de son état de santé, le patient est amené à se parer d’un autre bénéfice fondamental : la confiance en soi. Le médecin nutritionniste poursuit effectivement le but que le patient retrouve une réelle estime vis-à-vis de son corps, sans quoi ses directives n’auraient finalement que peu d’impact sur le long terme. Ces thérapies sont donc généralement longues, le suivi d’un patient pouvant varier de quelques mois à quelques années.

Quelles sont les spécificités du métier de nutritionniste ?

Pour devenir médecin nutritionniste, il est impératif d’avoir d’abord effectué six années d’études de médecine. La formation se prolonge ensuite par le suivi d’un DES (un Diplôme d’Études Spécialisées) d’endocrinologie, diabétologie et nutrition, qui se déroule sur quatre ans. Cela dit, cette spécialisation obligatoire peut aussi prendre la forme d’un DU (un Diplôme Universitaire) ou d'un DESC en nutrition (un Diplôme d'Études Spécialisées Complémentaires très récent, créé en 1986), ces deux parcours s’effectuant quant à eux sur deux années. Un nutritionniste aura ainsi effectué entre 8 et 10 ans d’études.

Notons que ce long parcours pour devenir nutritionniste permet de le différencier du diététicien. En effet, même si ces deux métiers sont très proches, celui de diététicien ne requiert pas d’études de  médecine. C’est pourquoi le nutritionniste est reconnu comme médecin et, a fortiori, que ses consultations sont remboursées par la Sécurité sociale, ce qui n’est pas le cas concernant celles du diététicien, reconnu pour sa part comme un professionnel du domaine paramédical.

En ce qui est de son lieu d’activité, un médecin nutritionniste peut choisir d’exercer pour le compte d’un établissement public, comme un hôpital, ou bien pour le compte d’une institution privée, comme une clinique ou un organisme plus spécifique comme un centre sportif. Un autre choix est envisageable : s’installer en tant que professionnel libéral, en ayant son propre cabinet. D’autres optent pour la voie de l’humanitaire, en participant par exemple à des programmes de rééducation alimentaire en fonction des ressources mises à disposition, dans des zones gravement touchées par la famine. 

Quel que soit son choix, le médecin nutritionniste joue un rôle absolument fondamental en ce qui est de la santé publique. Et ce d’autant plus à l’heure où les politiques actuelles tendent vers une prévention maximale quant au problème de l’obésité, mais aussi quant aux maladies dont les risques pourraient être atténués grâce à l’alimentation. Des risques qui concernent le diabète, les maladies cardiovasculaires et certains cancers. De surcroît, l’objectif est également de réduire l’appel systématique aux médicaments, dans les cas où une meilleure alimentation permettrait de résoudre les problèmes en question.

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